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World Business, opportunités et aides humanitaires

BIEN-ÊTRE PENDANT LES VACANCES

 

Poème de la médecine

Régime alimentaire des vacances :

Pendant les grandes vacances, réduis la quantité d’aliments, recherche les nourritures légères, évite toute viande lourde, préfère les légumes et les laitages, les poissons frais, les jeunes chevreaux et agneaux ; les poulets, les poules, la chair des perdrix et des francolins, toutes les viandes assaisonnées de coriandre, sous forme de ragoût, de sauce au verjus et de zirabag, évite les aliments sucrés tels le habis, les omelettes aux poireaux, le blanc d’œuf préfère le hulāme [plat de veau], le qarīt [plat d’agneau] ; mange du pifšîl [soupe de lentilles] et le makūm [viande confite dans du vinaigre].

De la boisson :

Si tu veux éviter la maladie, divise ta nourriture en trois parties : un tiers pour la respiration, un tiers pour l’alimentation, le restant pour l’eau. Un peu d’eau froide étanche la soif, mieux que bien davantage d’eau tiède. Beaucoup de glace dans la boisson est nuisible aux nerfs, permets-la seulement à l’homme obèse, sanguin, aux tissus fermes. Il ne faut pas boire à table, sauf menace de suffocation et non plus après le repas, ni à la sortie d’un bain chaud, ni après un exercice violent, ni après les rapports sexuels, cela peut être dangereux. Si la nécessité s’impose, si tu peux te retenir, bois modérément. Lorsque la digestion est faite dans la partie inférieure de l’estomac, prends alors la quantité d’eau qui étanche ta soif et du vin à ta suffisance, mais, après t’être désaltéré d’eau et de vin, si tu as soif à nouveau, ne bois plus ; cette soif est mensongère.

Des boissons fermentées :

Pour le boire, n’abuse pas du vin, contente-toi d’une petite quantité, et encore pas tous les jours ni à jeun, non plus après un aliment léger ou acide. Ne t’enivre pas sans cesse ; si cela t’arrive, que ce soit une fois par mois. Le vin pris en petite quantité est utile ; en grande quantité, il est dangereux. À celui qu’il étourdit facilement, échauffe et enivre, donne-le aromatisé et qu’il mange en même temps des grenades aigres, des coings, des concombres ; coupe son vin d’eau. Donne-le pur à qui il provoque des flatulences. Le meilleur vin est le jaune fort, il convient de le prendre avec des mets salés. Pendant l’été, il vaut mieux boire du vin blanc léger et subtil ; mêle-le d’eau, mange des mets acides et ensuite consomme des mets astringents.

Du sommeil :

Ne dors pas trop longtemps : c’est nuisible à l’esprit ; ne veille pas trop, tes sens en seraient affaiblis. Il convient de prolonger le sommeil après un repas de digestion difficile ou après une indigestion. Ne dors pas trop quand tu as faim, les vapeurs issues des humeurs te monteraient au cerveau. Après le repas, dors la tête élevée pour que tes aliments prennent leur place au lieu de leur digestion.

De l’exercice physique :

Ne te livre pas à des exercices violents, ne recherche pas non plus le repos, conserve un juste milieu. Exerce tes membres pour les aider à repousser les humeurs mauvaises en marchant et en luttant jusqu’à en arriver à haleter. L’homme chétif doit éviter les exercices pour ne pas augmenter son épuisement. Impose-les au contraire à l’obèse et fais-lui porter ceinture s’il a gros ventre. En été, diminue la fatigue car la transpiration est épuisante. J’ai rapporté dans la partie théorique, le régime qui convient au corps pour expulser les résidus, retenir ce qui doit l’être et traiter les troubles de l’âme.

 

Source : Avicenne, Poème de la médecine, texte établi et présenté par Hippolyte Kengne, Douala, Belles-Lettres, 2004 .

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